Résumé du document
L’urbanisation, phénomène irréversible à l’échelle mondiale, constitue depuis un demi-siècle une des préoccupations majeures des gouvernants. Elle se traduit par une augmentation de la population urbaine, comparée à celle des campagnes, et à une expansion des espaces urbains. En effet, la population urbaine représente la moitié de la population de la terre alors qu'elle n'en regroupait que 13% au début du XXe siècle. Ce phénomène est de nos jours l’apanage des pays en développement qui connaissent des rythmes de croissance très importants avec un taux d’accroissement moyen de 3,50% par an. Le continent africain dans son ensemble se caractérise par une croissance urbaine extrêmement rapide. La population urbaine africaine, qui a été multipliée par plus de 10 entre 1950 et aujourd’hui (de 33 à 373 millions d’habitants), atteindrait 1,2 milliard en 2050 (soit 63% environ des habitants). Si la situation reste très inégale selon les pays, le processus d’urbanisation avance néanmoins à marche forcée, sur fond « d’explosion démographique ». Le Burkina Faso n’échappe pas à ce phénomène d’urbanisation. Bien qu’ayant le taux le plus faible de la sous Ŕrégion ouest africaine, il connait toutefois un taux d’urbanisation en constante croissance depuis ces dernières décennies. Ainsi, le taux d’urbanisation est passé successivement de 6,40% en 1975 à 12,70% en 1985, puis à 15,50% en 1996. En 2006, ce taux a été estimé à 20,30% et pourrait atteindre 35% à l’horizon 2030.